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    Une petite leçon d’histoire

    valiant
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    Arif
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    Une petite leçon d’histoire Empty Une petite leçon d’histoire

    Message  valiant Sam 30 Juin 2007 - 2:37

    el watan Edition du 26 juin 2007 > Actualite

    Une petite leçon d’histoire
    Les Algériens ont suivi avec intérêt et attention l’élection présidentielle en France. Et pour cause… Trois Algériens sur quatre ont qui un cousin, qui un beau-frère, qui un parent proche ou éloigné. 9 Algériens sur 10 sont parabolés, ils ont donc pu suivre à travers les médias les péripéties de cette élection.

    Sarkozy, qui a verrouillé les médias et le parti unique, l’UMP, avait beau jeu pour remporter ces élections. Les grandes prêtresses de l’information ont officié dans un grand cérémonial : Christine Ockrent, la femme qui parle aux oreilles des chevaux au point où, quand elle apparaît à l’écran, elle a une tête de cheval. Les mal-baisées, courtisanes du grand lupanar UMP, Pierre-Marie Brosselette, Rafaëlle Baquet, toutes font dans la surenchère à qui mieux mieux. Chez les hommes, parmi les grognards de celui qui se présente comme le Bonaparte de la VIe République, il faut citer Yves Caldi ; lèvres et commissures pincées, il délivre tout son fiel à chaque fois qu’il en a l’occasion. Mettez-lui en face un homme de gauche ou un musulman, c’est-à-dire un terroriste pour lui, et le crapaud se transforme en orang-outan, en mieux en ours mal léché. Puis, il y a Eric Zemmour… Il joint à l’ignominie la perfidie. Il commence toujours ses phrases : « Moi, je pense… » Si les cafards, les pucerons, les puces et les serpents à sonnette pensent, alors oui, Eric Zemmour pense aussi ! Jean-Michel Apati, tel un rapace, se délecte de la défaite de la gauche. Mettez-lui en face un homme ou une femme de gauche et il fond tel un carnassier sur sa proie. Tous les autres de même acabit font de la surenchère. Sarko a évoqué un espace euroméditerranéen. Mais voilà, l’Algérie a perdu un grand ministre des Affaires étrangères : Mohamed Seddik Benyahia. Homme d’une intelligence rare, de grande pertinence et perspicacité, il a jalonné sa période diplomatique de coups qui ont marqué l’histoire de ce pays. Homme aux amitiés solides, citons parmi eux Chérif Reggui, fidèle parmi les fidèles, Abderrezak Moussaoui, un baroudeur de Jijel comme lui, L’hadi Khediri, ex-ministre de l’Intérieur et premier flic d’Algérie – il faut le dire quelque peu controversé –, Ahmed Rachedi, et d’autres… Pour avoir entamé une mission de réconciliation entre l’Iran et l’Irak, il n’en sortira pas vivant. D’aucuns ont évoqué la thèse de l’attentat ; cependant, la thèse de l’accident reste la plus plausible. Revenons aux élections : nourris au sein du socialisme, les Algériens ne pouvaient qu’espérer une victoire de la gauche. De Ben Bella, avec l’autogestion et les coopératives, à Hamrouche, avec la grande idée de réformes et de ruptures salutaires, en passant par Boumediène avec son industrie à marche forcée, il ne pouvait en être autrement. Justement après son coup d’Etat du 19 juin, des hommes ont voulu rester debout ; Abdelaziz Zerdani qui remettra sa démission le lendemain même ; Mohamed Harbi qui connaîtra les geôles et l’exil dans son propre pays ; Hocine Zehouane, Abdelhamid Benzine et d’autres troqueront leurs convictions contre un maroquin. Espace euroméditerranéen disions-nous : il y a longtemps que le Maroc, avec Hassan II, demandait son adhésion pure et simple à l’Europe. Les Tunisiens qui se disent être situés au carrefour de trois continents et de trois cultures, Europe, Afrique et Asie, bénéficient, comme les Marocains, grâce à un lobbying intelligent, des faveurs des Français. L’Algérie, elle, nourrie aujourd’hui à la mamelle de la manne pétrolière et gazière, n’a pas encore esquissé la moindre idée de ce que pourrait être cet espace. Il est vrai qu’avec le GME, elle est le deuxième fournisseur de gaz de l’Europe et qu’à ce titre, elle a une bonne carte à jouer On a longtemps glosé sur le parti unique algérien ; l’UMP, aujourd’hui, n’en est qu’une pâle copie. Avec les oiseaux de mauvais augure qui composent ce parti et le gouvernement de Sarkozy, il faut souhaiter que la « racaille » ne se sente pas trop humiliée pour déborder dans une révolte qui sera, à coup sûr, réprimée dans le sang. Mais voilà, ce 17 juin 2007, la vague bleue annoncée s’est transformée en ressac, la gauche se ressaisit et remporte une victoire morale précieuse. Paris est reconquis. Des Versaillais à mai 68, en passant par la Commune de Louise Michel, Paris a reconstitué le fil glorieux de son histoire en même que Paris, Lyon, Bordeaux et d’autres places fortes tombent aussi. Rien n’est donc joué. Assurément, l’histoire s’écrit autrement que par des coups médiatiques ou des connivences suspectes.

    Bachir Rezzoug

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